JOURNEE DE SENSIBILISATION SUR LE CANCER DU SEIN ORGANISEE PAR L’ASSOCIATION DES FEMMES DU QUAI FRUITIER SOUS L’EGIDE DE LA DIRECTION GENERALE DE EOLIS.CI
JOURNEE DE SENSIBILISATION SUR LE CANCER DU SEIN ORGANISEE PAR L'ASSOCIATION DES FEMMES DU QUAI FRUITIER SOUS L'EGIDE DE LA DIRECTION GENERALE DE EOLIS.CI
En ce mois de sensibilisation du cancer du sein communément appelé « octobre rose », l’association des femmes du quai fruitier de Côte d’Ivoire en abrégé AFEM.QF.CI sous l’égide de la Direction Générale de EOLIS.CI, a organisé le jeudi 19 octobre 2023 une journée de sensibilisation au sein du quai fruitier. Cette journée de sensibilisation qui a réunie tous les corps de métiers formel et informel exerçant au quai et aux alentours du fruitier a eu comme conférencier le Professeur David TEA OKOU, expert en Génétique Moléculaire Clinique, biologie Moléculaire et Diagnostic Moléculaire de Emory University School of Médecine, Atlanta GA.USA.
LES CANCERS EN COTE D’IVOIRE
Présent à cette conférence M. Lucien DELZECHI, Président Directeur Général de EOLIS.CI a salué cette initiative qui selon lui marque le début d’une longue collaboration.
« Nous aurons une collaboration dans laquelle nous apporterons notre soutien financier, nos conseils et nous serons dévoué à tous les moyens qui seront mis en place » a-t-il indiqué.
M. DELZECHI a souligné le désir d’élaborer une ligne directrice pour une détection rapide des cas de cancers.
Monsieur Omer AKPO Directeur Administratif et Financier de EOLIS.CI (DAF) présent à la journée de sensibilisation du cancer du sein en ce jeudi 19 octobre 2023
Laissons à présent la Présidente de cette Association Mme KESTIA Joëlle THIAN nous annoncer les couleurs.
« Octobre rose est l’occasion pour nous association des femmes du quai fruitier de Côte d’Ivoire d’informer pour éduquer, encourager l’autopalpation et la mammographie régulière,
ainsi que pour collecter des fonds en vue de la recherche et du soutien aux patients du terminal fruitier ».
Elle a par la même occasion rappelée que dépisté tôt, le cancer du sein se guérit.
Ensemble, prenons connaissance de l’enseignement et des échanges qui ont comblés cette journée.
Qu’est-ce que le cancer ?
Selon le professeur OKOU, nous sommes tous des êtres humains constitués de cellules. Nous grandissons et nous grandissons avec ces cellules. Quand ces cellules se développent plus rapidement que la vitesse normale de multiplication et qu’elles ne trouvent plus de point d’ascension, elles finissent par former une boule en avant de l’organe. Ainsi, commence à prendre forme et naissance le cancer en nous.
Le cancer du sein dont il est question ici est le plus fréquent chez les femmes dans le monde. Le cancer du sein prend naissance dans les cellules du sein. La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de de cellules cancéreuses qui peuvent envahir voisins et les détruire. Elle peut également se propager (métastases) à d’autres parties du corps.
Les cellules du sein subissent parfois des changements qui rendent leur mode de croissance ou leur comportement anormal. Ces changements peuvent engendrer des affections non cancéreuses(bénignes) du sein, comme l’hyperplasie atypique et des kystes. Ils peuvent entrainer aussi la formation de tumeurs non cancéreuses, dont les papillomes intra canalaires
Les symptômes du cancer du sein
Les symptômes du cancer comprennent :
Une modification de l’apparence du mamelon ou une altération de la peau entourant le mamelon (aréole).
Un écoulement sanguin ou anormal provenant du mamelon.
Un nodule ou un épaississement dans le sein
Un changement de couleur de la peau du sein
Un aspect peau d’orange au niveau de la peau du sein
Une mastologie ou une douleur au mamelon
Causes et origines du cancer du sein
Les cancers font partie de ce qu’on appelle les maladies complexes qui incluent plusieurs facteurs de l’environnement et de la biologie.
Causes liées aux prédispositions génétiques
Au niveau de la biologie, il y a beaucoup de ce que l’on appelle les gènes, des unités de fonction de l’ADN, qui interviennent. Pour cela nous indique le Professeur, on les appelle des maladies polygéniques.
Selon le Professeur, une personne qui possède un ou plusieurs facteurs de risque peut ne jamais développer de cancer. Inversement, il est possible qu’une personne n’ayant aucun facteur de risque soit atteinte de ce cancer.
Aussi peut-on distinguer les facteurs de risques suivants :
Les facteurs de risque lié à l’âge. En effet, près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans.
Les facteurs de risque liés à certains antécédents médicaux personnels et familiaux. Les antécédents personnels de maladie (par exemple cancer du sein, de l’ovaire et/ou de l’endomètre). Les antécédents familiaux de cancer (sein, ovaire…).
Selon le professeur, on peut naître avec, quelqu’un peut nous le transmettre soit de l’arbre généalogique paternel et /ou maternel.
A ce titre ajoutera-t-il, une femme qui est génétiquement prédisposée au cancer du sein, à 80 % de chance de le développer, sa fille 60% de développer un cancer de l’utérus et son fils 37% de développer un cancer de la prostate.
Les causes liées à notre mode de vie et à l’environnement.
– La consommation de l’alcool et du tabac. Un surpoids. La sédentarité c’est à dire le fait que l’on ne fasse pas de sport, le manque de sommeil, le stress, l’environnement, la pollution. Tous ces facteurs contribuent au cancer.
Pour conclure, le conférencier a avancé que l’ADN est le plan de construction de l’être humain. On reçoit une information, la moitié du père et l’autre moitié de la mère. Ainsi donc l’information est déjà plantée sur notre santé, notre vie, de la naissance jusqu’à la mort. Quelqu’un qui va développer un cancer dans le futur, surtout un cancer héréditaire, saura vérifier que l’information est déjà disponible à la naissance et on peut l’exploiter pour dire à la personne s’il y a une prédisposition.
Il est vrai que le terrain génétique peut déjà être planté en termes de prédisposition mais il ne faut pas oublier que pour ces maladies complexes, c’est l’environnement qui représente la gâchette. Donc, avec un peu changement de mode vie, il est beaucoup plus facile d’éviter le cancer.
ETAPE DES ECHANGES
Mme MOULOT
Deux questions :
Dans les facteurs qui développent ou encouragent les cancers il y a les UV c’est-à-dire les rayons ultraviolets. Il y a aujourd’hui une pratique esthétique courante dans le monde féminin : les manucures et pédicures pour embellir les ongles se font systématiquement et régulièrement avec des ultraviolets. Que faire face à cette pratique ?
Lorsque vous avez eu plusieurs personnes de votre famille atteins de différents cancers, faire un bilan génétique devient nécessaire. Pouvez-vous nous orienter pour la réalisation d’un bilan génétique en Côte d’Ivoire ? Quelles sont les dispositions à prendre ?
Réponses du conférencier :
Ce sont les rayons qui causent des blessures à l’ADN. Ce sont les rayons qu’on appelle dans le langage scientifique la mutagénèse.
Quand les gens vont à la plage, ils frottent la pommade sur leur corps à cause du soleil. Ils peuvent aussi porter des lunettes solaires. Naturellement dans le soleil que nous recevons, il y a des rayons ultraviolets mais ce n’est pas aussi dangereux.
Mais quand on décide de s’exposer aux rayons ultraviolets pour se rendre belle ou beau comme c’est le cas des pratiques esthétiques que vous avez évoqué, on va à un autre niveau de la chose et c’est très dangereux pour la santé.
Ces rayons ultraviolets peuvent détruire les cellules et vous exposer à un cancer. Quand vous avez des labels ultraviolets, si vous pouvez les éviter il faut les éviter. Même les produits de défrisage de vos cheveux entrent dans votre corps et peuvent vous causer des problèmes de santé.
Les radiations sont dangereux. Quand vous faites des radiographies, on vous met une veste en plomb pour ne pas que vous encaissez les radiations. C’est juste vous dire à quel point les radiations sont dangereuses pour votre santé.
Merci Madame. La prévention reste un choix. C’est un choix que vous faites. Il faut paniquer dès que vous avez les premiers signes dans votre corps et /ou quand vous ressentez quelque chose dans votre corps.
Mais déjà, il faut que l’on s’éloigne du mode réactif que je constate beaucoup dans la société. Le mode réactif c’est quoi ? Nous attendons de développer les symptômes avant de solliciter les soins. Il faut plutôt être proactif, anticiper pour ceux qui sont bien portant. Et c’est encore plus important pour ceux qui ont des antécédents familiaux mais qui n’ont pas encore fait la maladie et qui sont donc « bien portant ».
En Côte d’Ivoire j’offre un test particulier qui est un panel. Ce panel a pour but de déceler les erreurs qui sont liées à 116 maladies qui sont médicalement et cliniquement très importantes y compris les cancers, les maladies cardiovasculaires, les maladies métaboliques…
Avec ce test, quelqu’un peut voir ses prédispositions à avoir toutes ces maladies. On a parlé des cancers qui représentent un fardeau mais les maladies cardiovasculaires le sont aussi. On parle de l’hypertension, des AVCs, des arythmies… ce sont des tueurs silencieux.
La prévention est ce que l’on peut faire pour allonger notre espérance de vie de sorte que l’on puisse jouir de la famille et ce que l’on a à faire. Toutefois, il est bon de savoir que le bilan annuel de santé n’informe pas sur les maladies futures alors qu’au niveau génétique, le plus important à comprendre, c’est que c’est un test qui est fait une seule fois dans la vie.
Et comme je vous l’ai signifié, c’est un patrimoine génétique que l’on reçoit qui ne change pas de la naissance à la mort. C’est une prédisposition qui vous sert toute la vie. Voilà un peu ce qui peut être fait pour réduire le fardeau des maladies, pour contribuer à l’élimination des maladies et à la bonne santé des citoyens en Côte d’Ivoire.
Mme N’DA (Enseignante à l’école des Douanes de Côte d’Ivoire)
Question :
Il y a des contraceptifs oraux et hormonaux. On sait très bien que sous nos yeux, ce sont des produits qu’on utilise vraiment surtout dans le cadre de l’espacement des naissances. Je voudrais donc savoir : étant donné que c’est un facteur de risque et que vous avez tout le temps parlé de prévention, à tant que femme, qu’est-ce que nous devons faire pour pouvoir en même temps respecter l’espacement des naissances mais aussi prévenir le risque du cancer du sein ?
Réponses du conférencier :
Le contraceptif provoque effectivement un cancer. Mais le contraceptif lui-même, il fait un règlement hormonal et le règlement hormonal ne garantit pas qu’il va faire un cancer. Toutefois, il y a beaucoup de choses qui s’accumulent et c’est cette association des facteurs qui représentent un facteur de risque susceptible de provoquer un cancer.
Il y en a qui ont pris des contraceptifs et qui n’ont jamais eu de problème. Il y en a chez qui vous verrez des personnes dire : ça me fait grossir. Il y a donc des effets différents.
Aussi, il y a ce que l’on appelle la pharmacogénétique. C’est la science qui parle de la réponse aux médicaments. Vous allez voir que dans une famille tous de même père et de même mère, le même médicament peut produire des effets différents.
Dans ma famille par exemple, la Nivaquine à l’époque que je prenais sans problème n’a pas les mêmes effets chez mon petit frère. Quand mon petit frère prend la nivaquine, il a des démangeaisons terribles. Cela veut dire qu’au niveau de son ADN, il y a une erreur qui fait que son corps ne peut pas tout accepter.
Connaître son ADN et à quoi l’on est exposé peut apporter des éléments de réponses à votre question.
Mme Elise BILE
Question :
Je voudrais savoir, quand on a été dépisté et qu’on est prédisposé au cancer est ce qu’on peut agir scientifiquement là-dessus?
Réponse du conférencier :
Quand on est prédisposé au cancer, la première des choses c’est d’en prendre conscience. Comme j’ai eu à le signaler, c’est vrai que le terrain génétique est déjà planté suite aux résultats des analyses. Ce genre de maladie sont des maladies complexes. Il faut faire attention et surveiller son hygiène de vie. C’est l’environnement qui représente ici la gâchette. Donc avec un changement de mode vie, on peut se maintenir en bonne santé.
Mlle Marie Madeleine KOUAMENAN
Question :
Je voudrais savoir Docteur si le problème de fibromes était transmis de mère en fille ?
Réponse du conférencier :
Non, le problème des fibromes n’est pas un problème génétique. Il répond plutôt à une question comportemental et environnemental. Ce problème est moins perçu en Europe, aux USA. C’est généralement ici en Afrique que les femmes développent cette maladie.
Mr Antoine GAHIE
Questions :
Dans notre milieu naturellement ce sont des éléments qu’on avait pas. Aujourd’hui nous les avons. En fait, on constate que ce sont nos organes essentiels qui sont frappé par ces maladies « bizarres » tels la prostate, le cancer. Chacun fera le lien avec l’organe.
Première assertion, il est dit que l’organe qui porte ou qui peut porter la prostate, il faut qu’il travaille souvent quelques fois on dit ,2,3,4 fois. Est-ce que c’est vrai ? Si c’est vrai c’est à quelle fréquence ?
Deuxième assertion, l’organe qui porte le cancer, je ne dis pas le nom, on dit il faut que vous le touchez. Souvent si tu ne le touche pas c’est pas bon. Là, c’est dans le cadre de la détection, on parle de la palpation chacun peut le faire. Mais l’autre, on dit c’est l’autre qui doit le toucher et il doit le toucher régulièrement pour que la boule n’apparaisse pas.
Réponse du conférencier :
Je n’ai pas les éléments de réponses pour cette question. Ce que je sais c’est qu’en tant que sportif, quand on veut utiliser un muscle, il faut l’entrainer pour le développer. Ça, je le sais. Maintenant, la liaison entre la prostate et ça, je ne le sais pas.
Ce que je sais, c’est que dans le cas du cancer de la prostate, quand on va en conseil génétique, on va proposer des solutions. Cela fait partir de la discussion. Mais la discussion est plutôt en terme de reproduction. Est-ce que la personne doit ou pas encore avoir des enfants… Ou bien on essaie de voir si éventuellement c’est une opération chirurgicale qu’il faut pour enlever ça. Donc évidemment cela intervient dans la reproduction. Mais est-ce que ça besoin d’être maintenu à travers des activités et la fréquence ? Ça je ne le sais pas. Est-ce qu’il y a des éléments de réponses à ça, ça je ne le sais pas.
Maintenant l’autre organe, je vois moi aussi les informations, il faut sucer, machin et tout ça, je ne sais pas. Mais a tant que scientifique, la question c’est est ce que ceux qui se soumettent à ça sont protéger contre ça ? Est-ce qu’il y a des éléments de réponses à ça ? je ne sais pas.
En ce mois de sensibilisation du cancer du sein communément appelé « octobre rose », l’association des femmes du quai fruitier de Côte d’Ivoire en abrégé AFEM.QF.CI sous l’égide de la Direction Générale de EOLIS.CI, a organisé le jeudi 19 octobre 2023 une journée de sensibilisation au sein du quai fruitier. Cette journée de sensibilisation qui a réunie tous les corps de métiers formel et informel exerçant au quai et aux alentours du fruitier a eu comme conférencier le Professeur David TEA OKOU, expert en Génétique Moléculaire Clinique, biologie Moléculaire et Diagnostic Moléculaire de Emory University School of Médecine, Atlanta GA.USA.
LES CANCERS EN COTE D’IVOIRE
Présent à cette conférence M. Lucien DELZECHI, Président Directeur Général de EOLIS.CI a salué cette initiative qui selon lui marque le début d’une longue collaboration.
« Nous aurons une collaboration dans laquelle nous apporterons notre soutien financier, nos conseils et nous serons dévoué à tous les moyens qui seront mis en place » a-t-il indiqué.
M. DELZECHI a souligné le désir d’élaborer une ligne directrice pour une détection rapide des cas de cancers.
Monsieur Omer AKPO Directeur Administratif et Financier de EOLIS.CI (DAF) présent à la journée de sensibilisation du cancer du sein en ce jeudi 19 octobre 2023
Laissons à présent la Présidente de cette Association Mme KESTIA Joëlle THIAN nous annoncer les couleurs.
« Octobre rose est l’occasion pour nous association des femmes du quai fruitier de Côte d’Ivoire d’informer pour éduquer, encourager l’autopalpation et la mammographie régulière,
ainsi que pour collecter des fonds en vue de la recherche et du soutien aux patients du terminal fruitier ».
Elle a par la même occasion rappelée que dépisté tôt, le cancer du sein se guérit.
Ensemble, prenons connaissance de l’enseignement et des échanges qui ont comblés cette journée.
Qu’est-ce que le cancer ?
Selon le professeur OKOU, nous sommes tous des êtres humains constitués de cellules. Nous grandissons et nous grandissons avec ces cellules. Quand ces cellules se développent plus rapidement que la vitesse normale de multiplication et qu’elles ne trouvent plus de point d’ascension, elles finissent par former une boule en avant de l’organe. Ainsi, commence à prendre forme et naissance le cancer en nous.
Le cancer du sein dont il est question ici est le plus fréquent chez les femmes dans le monde. Le cancer du sein prend naissance dans les cellules du sein. La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de de cellules cancéreuses qui peuvent envahir voisins et les détruire. Elle peut également se propager (métastases) à d’autres parties du corps.
Les cellules du sein subissent parfois des changements qui rendent leur mode de croissance ou leur comportement anormal. Ces changements peuvent engendrer des affections non cancéreuses(bénignes) du sein, comme l’hyperplasie atypique et des kystes. Ils peuvent entrainer aussi la formation de tumeurs non cancéreuses, dont les papillomes intra canalaires
Les symptômes du cancer du sein
Les symptômes du cancer comprennent :
Causes et origines du cancer du sein
Les cancers font partie de ce qu’on appelle les maladies complexes qui incluent plusieurs facteurs de l’environnement et de la biologie.
Causes liées aux prédispositions génétiques
Au niveau de la biologie, il y a beaucoup de ce que l’on appelle les gènes, des unités de fonction de l’ADN, qui interviennent. Pour cela nous indique le Professeur, on les appelle des maladies polygéniques.
Selon le Professeur, une personne qui possède un ou plusieurs facteurs de risque peut ne jamais développer de cancer. Inversement, il est possible qu’une personne n’ayant aucun facteur de risque soit atteinte de ce cancer.
Aussi peut-on distinguer les facteurs de risques suivants :
Selon le professeur, on peut naître avec, quelqu’un peut nous le transmettre soit de l’arbre généalogique paternel et /ou maternel.
A ce titre ajoutera-t-il, une femme qui est génétiquement prédisposée au cancer du sein, à 80 % de chance de le développer, sa fille 60% de développer un cancer de l’utérus et son fils 37% de développer un cancer de la prostate.
Les causes liées à notre mode de vie et à l’environnement.
– La consommation de l’alcool et du tabac. Un surpoids. La sédentarité c’est à dire le fait que l’on ne fasse pas de sport, le manque de sommeil, le stress, l’environnement, la pollution. Tous ces facteurs contribuent au cancer.
Pour conclure, le conférencier a avancé que l’ADN est le plan de construction de l’être humain. On reçoit une information, la moitié du père et l’autre moitié de la mère. Ainsi donc l’information est déjà plantée sur notre santé, notre vie, de la naissance jusqu’à la mort. Quelqu’un qui va développer un cancer dans le futur, surtout un cancer héréditaire, saura vérifier que l’information est déjà disponible à la naissance et on peut l’exploiter pour dire à la personne s’il y a une prédisposition.
Il est vrai que le terrain génétique peut déjà être planté en termes de prédisposition mais il ne faut pas oublier que pour ces maladies complexes, c’est l’environnement qui représente la gâchette. Donc, avec un peu changement de mode vie, il est beaucoup plus facile d’éviter le cancer.
ETAPE DES ECHANGES
Mme MOULOT
Deux questions :
Réponses du conférencier :
Quand les gens vont à la plage, ils frottent la pommade sur leur corps à cause du soleil. Ils peuvent aussi porter des lunettes solaires. Naturellement dans le soleil que nous recevons, il y a des rayons ultraviolets mais ce n’est pas aussi dangereux.
Mais quand on décide de s’exposer aux rayons ultraviolets pour se rendre belle ou beau comme c’est le cas des pratiques esthétiques que vous avez évoqué, on va à un autre niveau de la chose et c’est très dangereux pour la santé.
Ces rayons ultraviolets peuvent détruire les cellules et vous exposer à un cancer. Quand vous avez des labels ultraviolets, si vous pouvez les éviter il faut les éviter. Même les produits de défrisage de vos cheveux entrent dans votre corps et peuvent vous causer des problèmes de santé.
Les radiations sont dangereux. Quand vous faites des radiographies, on vous met une veste en plomb pour ne pas que vous encaissez les radiations. C’est juste vous dire à quel point les radiations sont dangereuses pour votre santé.
Mais déjà, il faut que l’on s’éloigne du mode réactif que je constate beaucoup dans la société. Le mode réactif c’est quoi ? Nous attendons de développer les symptômes avant de solliciter les soins. Il faut plutôt être proactif, anticiper pour ceux qui sont bien portant. Et c’est encore plus important pour ceux qui ont des antécédents familiaux mais qui n’ont pas encore fait la maladie et qui sont donc « bien portant ».
En Côte d’Ivoire j’offre un test particulier qui est un panel. Ce panel a pour but de déceler les erreurs qui sont liées à 116 maladies qui sont médicalement et cliniquement très importantes y compris les cancers, les maladies cardiovasculaires, les maladies métaboliques…
Avec ce test, quelqu’un peut voir ses prédispositions à avoir toutes ces maladies. On a parlé des cancers qui représentent un fardeau mais les maladies cardiovasculaires le sont aussi. On parle de l’hypertension, des AVCs, des arythmies… ce sont des tueurs silencieux.
La prévention est ce que l’on peut faire pour allonger notre espérance de vie de sorte que l’on puisse jouir de la famille et ce que l’on a à faire. Toutefois, il est bon de savoir que le bilan annuel de santé n’informe pas sur les maladies futures alors qu’au niveau génétique, le plus important à comprendre, c’est que c’est un test qui est fait une seule fois dans la vie.
Et comme je vous l’ai signifié, c’est un patrimoine génétique que l’on reçoit qui ne change pas de la naissance à la mort. C’est une prédisposition qui vous sert toute la vie. Voilà un peu ce qui peut être fait pour réduire le fardeau des maladies, pour contribuer à l’élimination des maladies et à la bonne santé des citoyens en Côte d’Ivoire.
Mme N’DA (Enseignante à l’école des Douanes de Côte d’Ivoire)
Question :
Il y a des contraceptifs oraux et hormonaux. On sait très bien que sous nos yeux, ce sont des produits qu’on utilise vraiment surtout dans le cadre de l’espacement des naissances. Je voudrais donc savoir : étant donné que c’est un facteur de risque et que vous avez tout le temps parlé de prévention, à tant que femme, qu’est-ce que nous devons faire pour pouvoir en même temps respecter l’espacement des naissances mais aussi prévenir le risque du cancer du sein ?
Réponses du conférencier :
Le contraceptif provoque effectivement un cancer. Mais le contraceptif lui-même, il fait un règlement hormonal et le règlement hormonal ne garantit pas qu’il va faire un cancer. Toutefois, il y a beaucoup de choses qui s’accumulent et c’est cette association des facteurs qui représentent un facteur de risque susceptible de provoquer un cancer.
Il y en a qui ont pris des contraceptifs et qui n’ont jamais eu de problème. Il y en a chez qui vous verrez des personnes dire : ça me fait grossir. Il y a donc des effets différents.
Aussi, il y a ce que l’on appelle la pharmacogénétique. C’est la science qui parle de la réponse aux médicaments. Vous allez voir que dans une famille tous de même père et de même mère, le même médicament peut produire des effets différents.
Dans ma famille par exemple, la Nivaquine à l’époque que je prenais sans problème n’a pas les mêmes effets chez mon petit frère. Quand mon petit frère prend la nivaquine, il a des démangeaisons terribles. Cela veut dire qu’au niveau de son ADN, il y a une erreur qui fait que son corps ne peut pas tout accepter.
Connaître son ADN et à quoi l’on est exposé peut apporter des éléments de réponses à votre question.
Mme Elise BILE
Question :
Je voudrais savoir, quand on a été dépisté et qu’on est prédisposé au cancer est ce qu’on peut agir scientifiquement là-dessus?
Réponse du conférencier :
Quand on est prédisposé au cancer, la première des choses c’est d’en prendre conscience. Comme j’ai eu à le signaler, c’est vrai que le terrain génétique est déjà planté suite aux résultats des analyses. Ce genre de maladie sont des maladies complexes. Il faut faire attention et surveiller son hygiène de vie. C’est l’environnement qui représente ici la gâchette. Donc avec un changement de mode vie, on peut se maintenir en bonne santé.
Mlle Marie Madeleine KOUAMENAN
Question :
Je voudrais savoir Docteur si le problème de fibromes était transmis de mère en fille ?
Réponse du conférencier :
Non, le problème des fibromes n’est pas un problème génétique. Il répond plutôt à une question comportemental et environnemental. Ce problème est moins perçu en Europe, aux USA. C’est généralement ici en Afrique que les femmes développent cette maladie.
Mr Antoine GAHIE
Questions :
Dans notre milieu naturellement ce sont des éléments qu’on avait pas. Aujourd’hui nous les avons. En fait, on constate que ce sont nos organes essentiels qui sont frappé par ces maladies « bizarres » tels la prostate, le cancer. Chacun fera le lien avec l’organe.
Réponse du conférencier :
Je n’ai pas les éléments de réponses pour cette question. Ce que je sais c’est qu’en tant que sportif, quand on veut utiliser un muscle, il faut l’entrainer pour le développer. Ça, je le sais. Maintenant, la liaison entre la prostate et ça, je ne le sais pas.
Ce que je sais, c’est que dans le cas du cancer de la prostate, quand on va en conseil génétique, on va proposer des solutions. Cela fait partir de la discussion. Mais la discussion est plutôt en terme de reproduction. Est-ce que la personne doit ou pas encore avoir des enfants… Ou bien on essaie de voir si éventuellement c’est une opération chirurgicale qu’il faut pour enlever ça. Donc évidemment cela intervient dans la reproduction. Mais est-ce que ça besoin d’être maintenu à travers des activités et la fréquence ? Ça je ne le sais pas. Est-ce qu’il y a des éléments de réponses à ça, ça je ne le sais pas.
Maintenant l’autre organe, je vois moi aussi les informations, il faut sucer, machin et tout ça, je ne sais pas. Mais a tant que scientifique, la question c’est est ce que ceux qui se soumettent à ça sont protéger contre ça ? Est-ce qu’il y a des éléments de réponses à ça ? je ne sais pas.
Mathurin Principal SOUKOU